Depuis 2020, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) a laissé place à MaPrimeRénov’, modifiant les modalités d’aide pour l’installation d’une pompe à chaleur. En 2025, ce dispositif reste cumulable avec certaines réductions fiscales, sous conditions précises.
Certains profils de contribuables peuvent encore bénéficier d’avantages spécifiques, notamment dans le cadre d’une rénovation globale ou dans des logements achevés depuis plus de deux ans. Les critères techniques, les plafonds de ressources et les justificatifs à fournir évoluent chaque année, impliquant une vigilance accrue pour optimiser sa déclaration.
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Plan de l'article
Pompe à chaleur et fiscalité : ce qui change en 2025
En 2025, la fiscalité applicable à l’installation d’une pompe à chaleur poursuit sa mutation, avec un objectif assumé : accélérer la transition énergétique des ménages. Le crédit d’impôt traditionnel a laissé la place à MaPrimeRénov’, transformant la logique des aides financières. Désormais, le ciblage s’affine : le niveau de soutien dépend directement des ressources du foyer.
Le barème de MaPrimeRénov’ connaît une nouvelle évolution. Les ménages aux revenus moyens profitent d’un appui rehaussé pour leurs travaux de rénovation énergétique. À l’inverse, les foyers les plus aisés devront franchir un seuil d’accès plus élevé pour espérer toucher certaines subventions. Installer une pompe à chaleur air/eau, eau/eau ou géothermique reste ouvert à condition de passer par un professionnel estampillé RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
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La TVA réduite à 5,5 % continue de s’appliquer à l’achat et à la pose d’une pompe à chaleur dans un logement datant de plus de deux ans. L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) demeure une solution pour financer le reste à payer, facilitant l’accès à ces équipements performants.
Quelques exigences demeurent : les travaux réalisés doivent viser une réelle amélioration de la performance énergétique du logement. En cumulant prime rénov, éco-PTZ et TVA réduite, un véritable écosystème d’avantages fiscaux se met en place pour stimuler la modernisation des habitations. Les propriétaires bailleurs, quant à eux, peuvent inscrire le coût de l’installation pompe à chaleur dans leurs charges déductibles, à condition de respecter la réglementation sur les travaux éligibles et de bien renseigner leurs revenus fonciers.
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique : qui peut en bénéficier et pour quels travaux ?
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) appartient désormais au passé, remplacé par MaPrimeRénov’ qui a profondément remodelé le secteur des aides à la rénovation énergétique. Depuis 2021, impossible de déposer un nouveau dossier CITE, mais une poignée de ménages ayant engagé leurs travaux de rénovation avant la date limite peuvent encore s’y rattacher.
Pour les ménages qui se lancent aujourd’hui, MaPrimeRénov’ s’impose comme la référence. Ce dispositif vise les propriétaires, qu’ils occupent leur bien, le mettent en location ou gèrent une copropriété, en fonction de leurs revenus, pour des travaux éligibles menés sur des logements de plus de deux ans. L’installation d’une pompe à chaleur figure parmi les opérations couvertes, à condition que le matériel réponde aux exigences fixées par les pouvoirs publics.
Quels travaux et pour qui ?
Voici les profils et opérations concernées par ce virage des aides publiques :
- Propriétaires occupants, bailleurs, copropriétés, usufruitiers : tous peuvent solliciter l’aide, en fonction de leur revenu fiscal de référence.
- Les pompes à chaleur air/eau, eau/eau et géothermiques sont intégrées, en passant impérativement par un installateur certifié.
- Les dépenses d’isolation thermique, le remplacement d’anciens systèmes de chauffage ou l’ajout de solutions d’énergie renouvelable donnent aussi droit à la prime.
La rénovation énergétique n’est pas réservée aux seuls propriétaires individuels. Les copropriétés peuvent engager des travaux collectifs et solliciter des aides, tandis que les bailleurs profitent d’un accès élargi, à condition que le logement soit loué en tant que résidence principale. Le montant attribué dépend du revenu fiscal et de la nature exacte des travaux. Pour qui veut valoriser durablement son bien et booster sa performance énergétique, le changement de paradigme fiscal offre aujourd’hui des leviers concrets et mesurables.
Comment déclarer l’installation d’une pompe à chaleur sur vos impôts ?
Déclarer l’installation d’une pompe à chaleur n’a rien d’un parcours du combattant, mais requiert de la méthode. Tout se passe en ligne, lors de la déclaration de revenus sur impots.gouv.fr. Il suffit de se rendre dans la rubrique dédiée aux dépenses pour la transition énergétique. Même si le crédit d’impôt a disparu pour la plupart des ménages depuis l’avènement de MaPrimeRénov’, il reste des subtilités à connaître.
Les propriétaires bailleurs disposent d’un avantage supplémentaire : la possibilité de déduire certains travaux éligibles de leurs revenus fonciers, sous réserve de respecter des règles strictes. Le montant des travaux doit être mentionné dans la déclaration 2044, en gardant précieusement toutes les factures détaillant la nature des dépenses, la date de l’installation pompe à chaleur et le nom de l’entreprise certifiée.
Si vous avez touché MaPrimeRénov’, indiquez le montant perçu. Cette aide, versée par l’Agence nationale de l’habitat, ne s’ajoute pas à vos revenus imposables. Elle vient simplement alléger le coût total des travaux pour déterminer d’autres éventuelles déductions fiscales.
Pour éviter toute mauvaise surprise, il est indispensable de rassembler certains documents :
- Attestation RGE de l’installateur
- Factures détaillées et acquittées
- Documents relatifs au logement (année de construction, usage principal)
La déclaration de l’installation pompe à chaleur tend vers la simplification, mais chaque pièce justificative a son importance. Prendre le temps de soigner son dossier, c’est s’assurer d’exploiter pleinement les avantages fiscaux offerts par la transition énergétique.
Reste à chacun de saisir cette dynamique : transformer son habitat, alléger sa facture… et, pourquoi pas, inspirer son voisinage à franchir le pas.